Samedi 24 avril 2010.

Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec David Michaud, auteur du blog lejapon.fr. pour une visite guidée de Tokyo avec ses bons coins photos, sans avoir à les chercher désespérément. Nous avons choisi la version « survivor » de 9h30 à 21h00. Le ciel est bleu, pommelé de nuages blancs. Le temps rêvé. Cela changera des quarante-huit heures précédentes de pluies ( plus de 100mm les premières 24h selon la météo. Nous confirmons! C'était à Kyoto, les ruisseaux devenant torrents.) Il arrive pile poil à l'heure, ce qui est méritoire; nous apprendrons dans la journée qu'il habite à Yokohama, à 90 mn de transports du ryokan. C'est parti pour une bonne journée de marche ( nous constaterons près de deux kilos sans doute d'eau, perdus chacun sur la balance à la fin de la journée.) Petit temple du quartier avec un mariage en cours et deux photographes pour le couvrir: celui qui prend la photo de groupe utilise deux argentiques: Fuji GSW690 ( celui que je possède, pellicule 120, négatif ( ou positif s'il travaille en diapos) de 58mm par 89mm environs, et un rolleyflex classique 6x6 ( 60mm par 60mm de zone de pellicule exposée. Bref, solide et sérieux pour ce genre d'évènement. Le deuxième a « la panoplie du parfait photographe de mariage japonais" selon David. A savoir: deux appareils photo. Dommage qu'il soit équipé en objectifs de base à faible ouverture. Les portraits seront banals, apn légèrement améliorés sans plus. Il serait temps qu'ils comprennent que ce n'est pas le boîtier le plus important mais l'objectif qui va dessus. Nous continuons vers Ueno de tours en détours, puis vers akihabara où ne nous arrêterons pas. Juste avant, le marché ( ex marché noir américain) où nous étions passés en début de séjour, sera une fois de plus honoré de notre modeste présence. Petites photos, pas de craquages devant des montagnes de fin de séries même pas dégriffées dont le prix écrit est le double du prix annoncé ou plutôt beuglé avec conviction afin d'attirer le chalant et fariner le touriste. Thé vert en poudre, ok c'est bon on continue. Quartiers d'époque, proie continue des promoteurs, spécialités locales ( sauterelles sautées caramélisées que nous ramenons avec nous pour les volontaires) temples de poche, front de mer, horloges miyazaquiesques, bouis-bouis locaux mais néanmoins délicieux, bars interlopes...clic, clac: nous espérons que cela sera bien dans la boîte. Le miroir finit de se briser entre le Japon que veulent montrer les japonais et ce qu'il est réellement au cours de conversations avec David. Fin de soirée avec un rapide passage à Shinjuku, mais un peu tard pour pouvoir craquer une énième fois, pour un immeuble de plusieurs étages sur la photographie argentique. Une autre fois peut-être. Nous quittons David qui a eu la bonté de nous déposer au métro. Nous n'avons pas les clefs, et ils ferment la porte vers 22H00. Chuo line express, Yamanote Line, marche forcée à travers le parc de Ueno, puis les venelles aux lampadaires blafards. 22h04: mission accomplie de justesse. Un bon bain japonais et pouf! Dodo! La fatigue nous a tout simplement assommés.

Dimanche 25 avril 2010.

Le temps est splendide pour ce dernier jour. Le vol étant à 18h00 et des brouettes et non pas midi comme nous le croyions la veille, nous avons plus de temps que nécessaire pôur rejoindre Ueno puis Narita. Qu'il est bon de flâner! Petites scènes de vie, clown à Ueno...puis train classique et non pas super mega express comme à l'aller pour rejoindre l'aéroport. Quinze minutes plus long mais moitié prix. Nous ne sommes pas pressés et préférons économiser après le même achat qu'Mrik il y a trois ans. Mais ne comptant pas le prendre en bagage à mains...ouverture du carton...et tout passe dans les valises. Quel gâchis d'emballage! Le vendeur, affolé, voulait recommander un monteur agrée, nous décrivant moultes difficultés.

Douane: ok. Juste fort casse-pied de ranger une centaine de pellicules fouillées manuellement.

Et c'est reparti pour delta airline. Ils sont assommants : publicités continuelles pour leurs produits, musique à fond en attendant le décollage. Bref, Alice découvre avec bonheur qu'elle a évité de gaspiller de l'argent en visionnant « avatar ». Je tape tip top pour le blog. Nous devrions atterrir dans 3h14 minutes.

Enfin arrivés. Le pilote aura allongé la route pour éviter de fortes perturbations qui avaient bien secoué et crispé les sourires quinze minutes après le décollage. Dîner infect. Atterrissage impeccable. Une de plus pour récupérer les bagages. Taxi singapourien sachant conduire vite et bien ( c'est rare ) il gardera la monnaie en remerciements. Une porte s'ouvre après avoir toqué discrètement: Mag nous attendait. Nous allons essayer de souffler malgré la moiteur.