Les photographes noctambules sont aux anges.

Même à Osaka, les japonais se couchent tôt, enfin plus tôt que les peuples latins. Les espagnols étant carrément hors concours.
A Paris, c'est vers trois heures du matin que les conditions idéales sont réunies. Après, livreurs, marché et autres arrivent pour prendre possession de la belle endormie.
La mi nuit est passée et la première heure est proche. Plus un chat ne rôde. L'attirail est déployé, sans badauds alentours. Cette heure est silencieuse, le silence en est bruyant. Les bruits discrets de la nuit sont à portée de nos oreilles. La session photo promet d'être calme et reposante. Ah, j'ai oublié le pied. Comme d'habitude, les cadrages dépendront alors du bon vouloir de différents valets: un appuis de fenêtre, un poteau de clôture, un bouddha...
Ne faisons pas de bruit et écoutons ce silence, la goutte sempiternelle choit dans la vasque,
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le cerclage d'une lanterne heurte doucement le montant du toit sous la légère brise nocturne du printemps,
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Le bouddha stoïque, précédé de jizo également moussus suinte et brille d'une dernière offrande, exhalant un parfum de mousse fraîche,
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le sanctuaire est vide, grandi par l'absence de fidèles...
japon-2007-04-07-Osaka-temple-de-l-eau_003.jpg Il est temps de renter dormir. Finalement, nous ne sommes qu'à dix minutes de nos futon en passant par divers raccourcis...